Dès 1978, j’ai cherché de nouvelles voies d’expressions multiformes en relation avec le sacré, avec les possibilités offertes par les églises selon leur architecture, leur histoire, leur rôle dans la société.

Pour cela un groupe s’est formé avec Hermance comme base. Danse, avec Sacha Kochanowski du Grand-Théâtre de Genève, textes poétiques et patristiques avec Nicolas Bernhardt d’Hermance, peinture et sculpture avec plusieurs artistes, musique avec de nombreux amis.

La création collective sur la Nativité avec Serge Golovine et Maurice Graber fut menée en parallèle. Voir l’article à ce sujet.

Le ballet l’Appel, écrit simultanément à Genève par Sacha et par moi à Siena (combien de téléphones pour nous accorder …!) fut l’une des réalisations vibrantes de ce groupe, créé au Théâtre de Carouge.

Les nombreuses Vespérales – concerts-méditations le dimanche à 18h à Hermance en fut une autre.

Dans ce cadre également, une collaboration très amicale se développa avec l’Abbaye de Montserrat (Catalogne), dont l’organiste et chef de choeur Joan Casals, rencontré en Hongrie (!) nous ouvrit les portes. Le Cantus Laetus y put même donner un concert, privilège rare.

Une amitié grandit avec Dom Ireneu Segarra, qui nous invita à Liverpool pour participer comme représentants de la Suisse à une rencontre internationale de compositeurs, chefs de choeur, organistes. Le but était de chercher ensemble de nouvelles voies d’expression sacrée, de contribuer au renouveau liturgique par des créations d’oeuvres un peu exigeantes, mêlant le chant de l’assistance, une participation chorale, divers instruments.

A peine rentrés à Genève, nous pûmes mettre en pratique ces idées lors d’une messe télévisée, retransmise en direct dans le grand studio 4 de la TV suisse romande. Cette messe originale comprenait même de la danse avec Pascale Le Bé, dans une réalisation de Michel Demierre.

Une autre réalisation d’envergure fut la création dans l’église Sainte-Thérèse de Champel-Genève de la belle Passiun romontscha de Gion Antoni Derungs.

Bien plus tard, l’exposition l’Ame de l’Eau, initiée par Marie Cenec et Blaise Menu, sera animée des mêmes intentions. Voir l’article à ce sujet.