«  Dieu à double visage, c’est de toi que part l’année pour s’écouler sans bruit; toi qui, sans tourner la tête, vois ce que nul autre dieu ne peut voir, montre-toi propice aux chefs dont l’active sollicitude donne le repos à l’Océan et la sécurité à la Terre, qui nous prodigue ses trésors… » 

Ovide, Les Fastes, à propos de la fête du 1er janvier

Sculture romaine, musée du Vatican

Voici un parallèle avec les contraires : noir et blanc, deux visions de la vie, mais rien à voir avec l’Intelligence Artificielle chinoise toute nouvelle (!), ni avec le Yin et le Yang.

Ô rage, Ô désespoir, Ô vieillesse ennemie !

N’ai-je donc tant vécu que pour cette infâmie ?

Pierre Corneille, Don Diègue, Le Cid, 

La vieillesse est un naufrage, les vieux sont des épaves.

François-René de Châteaubriand, cité par Charles de Gaulle

Les murs blancs rendaient la chambre vaste

Un cierge éteint devant la fenête close.

Le grand chien noir est entré, fixant

étrangement quelque chose de ses yeux glauques.

Querlque chose d’immobile, l’homme étendu sur le lit, 

peut-être.

On entendait le bruit de la braise froide quand on l’écrase avec minutie.

Jean-Marie Curti, le Chemin des roseaux

Mon chant a dépouillé ses parures. Je n’y mets plus d’orgueil.

Les ornements gêneraient notre union ; ils s’interposeraient entre nous et le bruit de leur froissement viendrait à couvrir tes murmures.

Ma vanité de poète meurt de honte à ta vue.

Ô Maître-Poète! Je me suis assis à tes pieds. 

Que seulement je fasse de ma vie une chose simple et droite, 

pareille à une flûte de roseau que tu puisses emplir de musique.

Rabindranath Tagore, Gitanjali, chant 7, original en bengali

(Traduction de l’anglais par André Gide, l’Offrande lyrique, chant VII)

Celui qui adopte le silence en toutes circonstances, il ne lui reste que le dialogue avec son Dieu.

A ton cœur se révèle Celui qui n’a jamais cessé de résider 

dans le mystère qui ne peut être sondé,

dans le mystère qui n’a pas de commencement.

Ibn’Arabi, Les vertus du silence, « La Parure des Abdal », (Hilayatu al abdal), arabe littéraire. 

Extrait No 394. Restitution Philippe Moussalli.

Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau.

Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et ta gloire.

Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres !…

Dans la nuit, je me souviens de toi et je reste des heures à te parler.

Psaume 62, Bible