Quand on étudie la prosodie latine du Moyen Age, on est vite confronté à quelques soucis !

La métrique classique du latin de Virgile par exemple va subir peu à peu quelques entorses dues à la confrontation grandissante entre le texte et le chant. En effet, pour des besoins propres aux ordres rythmiques avec lesquels se développent les chants de marche par ex. un accent musical ne correspondra plus forcément à l’accent du mot parlé.

Selon les régions par ailleurs, un mot subira une transformation progressive, surtout s’il s’agit d’un mot importé d’une autre langue.

Un exemple fameux : A-men. L’accent hébreu est sur la 2è syllabe, comme en arabe ou en grec. La tradition latine le déplacera sur le A. Voir aussi l’article sur Alleluia !

Les troubadours et trouvères déplaceront parfois les accents selon les besoins du récit chanté, tous n’étant pas scrupuleux.

Pour remettre le clocher près de l’église, voici un document transmis par une amie professeure de latin classique à Genève. Merci à elle ! Cela donne une base de travail pour déterminer l’accentuation prosodique d’un texte, à psalmodier par exemple dans un Jeu liturgique.

Le chant des psaumes bénéficie du remarquable travail offert par l’Abbaye bénédictine de Solesmes, que l’on trouve dans tout Paroissien romain. Il n’est plus permis de se tromper !

Exemple bon pour la tête : Christe qui lux es et dies.