Voici pour moi une phrase bien réconfortante des Evangiles.

Et féconde pour la réflexion.

Qu’est-ce en effet que le jugement (Salomon) ? Et qui sommes-nous pour juger ? (Pape François).

Quand pourrions-nous être jugés à notre tour ? Et par qui ? (Apocalypse).

Avec quelles conséquences ? (les tympans des églises romanes puis gothiques).

Tout cela après l’évocation des enfers de l’Antiquité (Virgile) et tous les écrits qui ont suivi (Dante), toutes les évocations picturales (Giotto).

Matthieu : VII, 1

Luc : VI, 37

Mais aussi les paraphrases de Paul (Romains, II, 1), Jacques et de tant d’autres passages qui entrent en résonnance.

La question, derrière ces mots, est bien de pardonner. Et là, c’est toute notre vie qui est en question, pas seulement un moment de crise.

Le jugement par ailleurs ne conduit pas nécessairement à une condamnation, mais aussi au salut.

Je garde cette idée de Jérôme Bosch et de Michel Ange que la patience (capacité de ressentir avec l’autre) nous permet de nous laisser insuffler, j’admire que la position de Jésus sur la Croix soit la perfection de l’abandon, au-delà de tout jugement.