Karl Geringer (Bach et sa famille, 7 générations de génies créateurs, trad. française chez Buchet/Castel 1979) nous renseigne abondamment sur l’histoire de cette famille si remarquable, tête de liste de toutes les familles de musiciens à travers les âges. Le programme présenté par le choeur des 3 Frontières lors d’une tournée alsacienne en 2008-2009, téléchargeable ci-dessous et réalisé par Annick Pfeiffer, a voulu lui rendre hommage.
Johann 1604 –1673
Grand oncle paternel de Johann Sebastian, il épousa Hedwig Lämmerhirt dont la famille était appréciée pour ses qualités musicales et sa foi profonde. L’apport de cette famille est de première importance pour le caractère des Bach. Johann est le fondateur de la lignée d’Erfurt.
Johann Christoph 1642 – 1703
Le plus important des Bach avant J.S., fils aîné de Heinrich. Organiste à Eisenach, il y resta toute sa vie, toujours en conflit avec les notables de la ville, ses employeurs. Il eut 4 fils musiciens répartis dans toute l’Europe.
Johann Michael 1648 – 1694
Frère du précédent et le 2ème fils célèbre de Heinrich. Il s’établit à Gehren comme organiste mais mourut prématurément, laissant cinq filles dont Maria-Barbara.
Johann Ludwig 1677 – 1731
Son père Jakob étudia à Gotha. A 18 ans, il s’enfuit pour se marier avec une jeune fille de son âge. Il s’engagea dans l’armée ; à 21 ans, il fut nommé organiste en Thuringe. Il eut d’innombrables enfants de 4 femmes successives. Johann Ludwig, connu pour sa beauté et ses dons exceptionnels, fut l’aîné de la lignée dite « de Meiningen ».
Johann Sebastian 1685 – 1750
Formation à Eisenach, Ohrdruf (chant, théologie, violon, clavecin, orgue), Lüneburg, visites à Celle (musique française) et Hambourg (Reinken, organiste). Organiste à Arnstadt (séjour à Lübeck, Buxtehude), à Mühlhausen (mariage avec Maria-Barbara), à Weimar (également violoniste et puis Konzertmeister), directeur de la musique à Cöthen (mariage avec Anna-Magdalena), puis Cantor à Leipzig.
Johann Christoph Friedrich 1732 – 1795
Il est le 3ème enfant d’Anna-Magdalena et de J.S. Au service de la Cour à Bückeburg durant toute sa vie, il poursuivit la tradition familiale ; stable au milieu d’une époque bouillonnante, un peu à l’ombre de Carl Philipp Emmanuel.